Pensée sauvage – Viola tricolor

Asteriaplume Illustration Pensée sauvage
Asteriaplume Illustration Pensée sauvage

Vertues de la pensée sauvage

Le terme tricolor du nom scientifique Viola tricolor est une référence aux 3 couleurs de ses fleurs : le violet, le jaune et le blanc.

Aussi connue sous le nom de pensée tricolore, herbe de la Trinité ou encore violette des champs, la pensée sauvage est réputée pour ses vertus apaisantes en cas de nervosité, d’insomnie et de sommeil troublé. Par-dessus tout, ce sont ses vertus dépuratives qui ont fait sa renommée en phytothérapie (traitement thérapeutique fondé sur les plantes).

La pensée sauvage dans le langage des fleurs

Dans le langage des fleurs, la pensée sauvage fait référence au souvenir ainsi qu’à la pensée, à la réflexion et à la méditation. On l’offre comme témoin de son affection pour dire à l’autre : « je pense à vous » et « souvenez-vous de moi” (à nuancer suivant la couleur de la fleur).

Entre histoire et mythologie

Dans la mythologie grecque, la pensée est associée à Io, la grande prêtresse du temple consacré à Héra, la Femme de Zeus (protectrice des femmes et déesse du mariage). La jeune femme était la fille du dieu-fleuve et roi d’Argos Inachos et de la nymphe Melia. Elle était unanimement connue pour sa grande beauté et les prétendants s’enchainaient sans succès.

Jusqu’au jour où elle fut remarquée par Zeus, le roi des dieux. Sensible à son charme, il s’en épris et ne tarda pas à s’unir à elle. Même alors qu’il se présentait à ses yeux sous la forme de nuage, Héra finit par nourrir des soupçons et tenta de les surprendre. Dans une ultime tentative pour préserver son amante de la jalousie de sa femme, il transforma la jeune fille en génisse (jeune vache qui n’a pas encore mis bas) juste avant qu’Héra ne pose les yeux sur elle.

Peu dupe, la déesse exigea qu’il la lui offrit et elle l’enferma dans un pré, sous la surveillance implacable d’Argos aux cent yeux. Io resta longtemps ainsi, isolée de tous, sous la forme d’une génisse. C’est là que se mirent à fleurir de nombreuses pensées, comme autant de témoignages des souvenirs amicaux de ceux qui la pleuraient.

Le début d’une légende

Mais pour Io, l’histoire ne s’arrête pas là. La jeune femme fait partie des rares amants de l’Histoire pour qui sa liaison avec un dieu n’a pas été fatale. Zeus parvint à la faire libérer grâce à l’aide d’Hermès (divinité du commerce, du sommeil et messager des Dieux). Il endormi et trancha la tête du colosse. Par vengeance, Héra envoya un taon à la poursuite de la génisse avec pour mission de la piquer sans répits. Io n’eut d’autre choix que de fuir à travers de nombreux pays, traverser à la nage plusieurs mers d’Europe et d’Asie, pour finalement arriver en Égypte. Elle y retrouva finalement sa forme humaine lorsque Zeus obtint le pardon de Héra. Elle pu ainsi donner un nouveau descendant au roi des dieux, initiant ainsi la lignée d’un futur grand héros : Héraclès (Hercule pour les Romains).

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